Prise en compte du BEA : et ailleurs en Europe ?

31/05/2023

Non classé - Pratique

La prise en compte du BEA en équine n'est pas l'apanage de la France même si, via des outils comme le GBP de la Charte nationale pour le Bien-être équin, la VSOE ou le récent CEC équin issu de la loi Dombreval, nous n'avons pas à rougir de nos avancées et de la place prise par les vétérinaires dans le débat.

Lors du dernier congrès de la FEEVA à Amsterdam, des objectifs ont été fixés parmi lesquels la mise en avant de l'éthique de la profession vétérinaire en Europe.

L'AVEF prendra part aux travaux communs du "Welfare Group", en défendant toujours une approche scientifique et pragmatique, compatible avec les intérêts économiques de la filière dont nous sommes un maillon fort. La FVE émet régulièrement des "position papers" rappelant par exemple dernièrement, l'importance de la prise en compte du BEA dans les méthodes d'entrainement.

Pour en savoir plus : https://avef.fr/fve-position-paper-mai-2023/

Vous pouvez toujours vous tenir informés des actualités via le site AVEF.

La réglementation européenne en matière de BEA va encore évoluer et dès le premier semestre 2023 de nouvelles directives verront le jour dans différents domaines tels que le transport, la formation des détenteurs, les normes d'élevage, … Les vétérinaires équins (comme leurs clients détenteurs d'équidés) seront forcément impactés dans leurs pratiques par la transposition de ces directives. C'est une évolution inéluctable, d'abord dans l'intérêt des équidés et aussi en réponse aux attentes sociétales légitimes.

A noter l'initiative dite de la "Déclaration de Dublin" suite au "Sommet international sur le rôle de la viande dans la société" des 19 et 20 octobre dernier, portée par des scientifiques ayant l'ambition de réhabiliter les méthodes d'élevages existantes comme "indispensables socialement et culturellement",  tout en les faisant évoluer selon les nouveaux standards du BEA.

Car il est certain que pour répondre à des positionnements parfois tintés de fanatisme, notre meilleure arme reste l'argumentaire scientifique.

La filière équine est concernée au même titre que les autres filières de production animale et cette approche scientifique et progressiste correspond bien aux valeurs éthiques de l'AVEF.

Pour en savoir plus https://www.dublin-declaration.org/fr/

Ces perspectives feront, sans aucun doute, évoluer nos pratiques vétérinaires dans un proche avenir. La justification des traitements et des actes vétérinaires sera de plus en plus indispensable, la prise en charge systématique de la douleur exigée. Certaines pratiques empiriques non justifiées devront disparaitre. Il parait nécessaire d'accepter cette évolution en l'accompagnant plutôt qu'en "mettant la poussière sous le tapis" , tout en préservant notre indépendance professionnelle.

A l'approche des JO de Paris, que l'AVEF souhaite être "les JO du BEA", nous sommes plus que jamais vigilants, au coté de partenaires institutionnels de la filière équine, pour oeuvrer dans le sens d'une meilleure prise en compte du BEA dans la pratique sportive équestre. La prise de conscience est générale, notre rôle est central.

Ces questions éthiques seront également abordées avec nos différents partenaires de la filière lors des  JSIE de Saumur organisées ce jour par l'IFCE.

PP-FVE-mai-2023.pdf (321,34ko)