Voilà…

Il y a 20 ans j’ai été élu au Conseil d’Administration de l’AVEF. J’ai été accueilli par un administrateur en particulier à Pau. Heureusement car on débarque un peu dans l’inconnue. Je le remercie encore une fois. C’est mon premier souvenir de membre du CA.

Puis on trouvait ou on se faisait sa place au gré de ses envies. De l‘organisation de nos journées annuelles ou des ateliers au CSP puis au bureau, j’ai évolué, appris, rencontré, construit j’espère. Comme une suite logique, ou pas, il y a 3 mandats, 9 ans, j’ai accepté de prendre la présidence de l’AVEF, pour rendre service. La politique n’était pas mon dada, je l’avais dit et craint. Ce que je craignais en fait c’était la politique politicienne qui pouvait avoir cours. En fait, il suffit de s’impliquer en politique pour représenter la profession et dans un esprit constructif. Je pense alors aux vétos de l’administration qui tâchent de faire appliquer ou d’adapter les lois et règlements. Ils doivent composer avec le politique (le vrai), les syndicats et lobbies de toutes les branches, et, comme nous, du manque d’effectif. Parfois les changements de postes font que les dossiers passent de mains en mains. Pas toujours évident de faire avancer les sujets. Toutefois, on trouve toujours auprès d’eux une oreille attentive et ils font de leur mieux pour intégrer nos avis. Dans ce contexte, le travail en commun avec l’Ordre et toutes les associations, vétérinaires ou non, françaises, européennes ou internationales, est aussi enrichissant. L’AVEF a une place prépondérante, et en constante évolution, dans les instances de la filière et auprès des administrations. C’est un fait acquis et bien établi, cela continuera à l’avenir pour honorer un point statutaire : le soutien des droits des consœurs et confrères.

Organiser les formations, c’est rassembler des horizons différents : le Conseil Scientifique et Pédagogique, avec des praticiens de haut niveau, des universitaires, des chercheurs, les équipes des palais des congrès, des techniciens pour la captation et la diffusion en direct, des traducteurs, des pros de la communication pour les annonces, les interviews et vidéos, des partenaires. Le relai est pris par d’autres membres du CA qui ont su mettre leur patte et développer de nouvelles formes d’apprentissage. Merci à toutes ces personnes pour les échanges riches et productifs. Assurer la formation c’est aussi dans les statuts de l’AVEF.

Il faut considérer tout l’aspect sociétal auquel participe l’AVEF avec tout d’abord le bien-être et les discussions avec les « lanceurs d’alerte », les militants, les extrémistes, les journalistes, plus ou moins déontologiques …, les comités. Où l’on apprend des nouvelles expressions par exemple « social licence to operate » (« permis social d’exploitation »). L’aspect social c’est aussi participer à des réunions de crise (rhino, COVID) pour permette de continuer à travailler en limitant les risques. Pendant les confinements, j’aurais tout entendu et cela ne me rassure pas sur l’altruisme de certains. S’entendre dire de manière péremptoire et agressive que l’AVEF voulait bloquer l’exercice en ces périodes, alors que nous luttions face aux institutions pour maintenir de l’activité et obtenions des assouplissements, est injuste et décourageant. Nous n’avons pas à rougir face au miroir, nous avons « fait le taf » pour défendre les intérêts des vétérinaires autre point statutaire. Merci à ceux qui m’ont éclairé sur ces sujets ou soutenu et bien plus lors des crises.

Les contacts avec les enseignants et les directions des ENV ont été nombreux et fructueux. Que ce soit pour la production de contenus, de formations ou pour encadrer les étudiants. Il y a encore et toujours à faire mais la volonté est présente des 2 côtés. Merci.

J’ai rencontré et travaillé avec Paulina la perle de l’AVEF, une mémoire vivante de la profession, des juniors devenus grands. S’occuper des juniors, cela garantit de devoir canaliser beaucoup d’énergie. J’y suis passé aussi et je les vois tout au long de l’année dans les échanges, lors des journées, des formations. C’est joyeux et enthousiaste. Cela rassure sur l’avenir. Merci à tous nos juniors, passés, présents et à venir pour tous ces moments et pour votre implication associative.

S’investir c’est apporter sa pierre à l’édifice mais aussi apprendre et grandir, et beaucoup rencontrer. Les rencontres ont été nombreuses et riches, merci à toutes et tous.

Je ne sais pas si j’ai bien rempli le costume de président, mais j’ai le sentiment que notre association a grandi, en adhérents c’est certain, en services, en représentation politique je pense aussi. Ce dont je suis sûr, et fier, c’est qu’il y a maintenant une vraie équipe et plus seulement 2 ou 3 personnes pour gérer et faire vivre notre association. Merci Elisabeth, merci à tout le CA, vous êtes top !

Je suis serein pour la suite, le collectif est sur les bonnes voies. J’espère avoir encore le plaisir d’y participer un bon moment et en tout cas j’aiderai la future présidence pour le démarrage et plus si affinités pour éviter la solitude et les difficultés au démarrage. Comme tout bon entraineur, on prépare son poulain et on l’entoure du mieux qu’on peut, sans être sûr de sa réussite en course, mais en y ayant mis tout son cœur, la suite est assurée ! Alors rendez-vous après le prochain CA du 21 janvier, je vous annoncerai la composition du nouveau bureau.

Voilà…

…c’est fini.

Bon vent à la nouvelle présidence et à l’équipe.

Et surtout engagez-vous dans la vie associative !

Charles-François Louf

Docteur vétérinaire, praticien, mixte.

Encore un peu Président de l’AVEF.