Résistances aux antiparasitaires : le CGAAER fait le point
30/09/2025
Non classé
La CGAAER a publié cette année un rapport intitulé « Impacts de la résistance aux médicaments antiparasitaires sur les animaux en France », rédigé suite à analyse de la bibliographie et entretien avec de nombreux scientifiques et représentants professionnels, dont l’AVEF, ainsi que des administrations françaises et européennes du médicament vétérinaire.
Dans ce rapport, elle émet le constat de l’importance de la résistance aux antiparasitaires en médecine vétérinaire. Elle compare ses mécanismes à ceux de l’antibiorésistance et souligne ses conséquences multiples, principalement sur la santé animale, mais aussi sur l’économie des filières, sur l’environnement et la biodiversité, et dans une moindre mesure, sur la médecine humaine par le caractère zoonotique de certaines infections parasitaires.
Elle considère la situation comme critique dans certaines filières : la filière lait ovine, caprine et la filière équine. Celle-ci sera donc particulièrement contrôlée à l’avenir, notamment sur le respect de la règlementation sur la prescription et la délivrance.
Elle émet ensuite 7 recommandations, dont plusieurs pourraient impacter notre pratique au quotidien. Les recommandations portent sur la normalisation des tests de réduction des œufs fécaux pour mieux évaluer l’importance des résistances, sur l’élaboration de tests diagnostiques de terrain pour améliorer la prescription, la création du réseau de surveillance national de la résistance aux anti-parasitaires, et améliorer la formation des éleveurs, en particulier dans les filières critiques comme la filière équine. Mais les recommandations qui auront un impact majeur sur notre pratique sont celle sur l’obligation de déclaration de délivrance des antiparasitaires, comme cela est déjà en vigueur pour les antibiotiques, et celle sur le renforcement des contrôles en matière de délivrance de ces médicaments.
D’autre part, même s’il ne recommande pas son interdiction, le rapport souligne que la pratique des marges arrière représente un encouragement à la consommation de médicaments antiparasitaire qui pourrait contribuer au développement des résistances.
Pour en savoir plus, voici le lien vers le rapport : https://agriculture.gouv.fr/impact-de-la-resistance-aux-medicaments-antiparasitaires-sur-les-animaux-en-france