TP : examen locomoteur – Février 2021

23/02/2021

AVEF Junior - AVEFjr Lyon

Ce jeudi 18 Février, les juniors de Lyon ont pu participer à un TP sur l’examen locomoteur du cheval. Celui-ci était encadré par le Dr. Monika GANGL et par le résident en chirurgie Augustin LENOIR que nous remercions vivement.

16 adhérents de l’AVEFjr en Troisième année ont ainsi pu réviser l’anatomie du membre et réaliser l’examen locomoteur.

L’examen locomoteur du cheval est un examen très souvent réalisé lors de visites vétérinaires. 

L’objectif étant le diagnostic des boiteries chez le cheval observé.

I-Définition et origines possibles des boiteries

Une boiterie est une irrégularité d’allure. Celle-ci peut être d’origine douloureuse (le plus souvent) avec une lésion dans les structures de l’appareil locomoteur qui induit une altération de l’allure afin de soulager la douleur. La boiterie peut aussi être d’origine mécanique due à une altération/un dysfonctionnement des os, ligaments, muscles, tendons, nerfs, …. 

II-Diagnostic des boiteries

Lors l’examen du cheval, il y a alors 3 questions à se poser pour diagnostiquer une boiterie d’origine douloureuse.  Quels membres sont atteints ? Quel est le siège de la boiterie ? Quelle est la nature étiologique de la douleur ? Pour répondre à ces trois questions, il s’agit d’observer le cheval et d’effectuer des tests lors d’un examen statique et d’un examen dynamique.

A-Examen statique

Il s’agit tout d’abord de regarder les membres : le parrage/ferrage (état, type de ferrure), la symétrie des pieds, les aplombs, la conformation du pied (rotation, déviation angulaire), atrophies musculaires, tuméfactions, blessures…. On peut ensuite palper les membres à la recherche d’une anomalie, d’une source de chaleur, … On compare aussi le membre suspecté avec le membre opposé.

B-Examen dynamique

Lors de l’examen en mouvement, on observe principalement le cheval au trot. Cette allure est symétrique et il n’y a pas de balancier de la tête ce qui permet une bonne appréciation des mouvements. On observe tout d’abord le cheval sur sol dur puis souple, en ligne droite, puis sur un cercle et sur un huit de chiffre. 

L’observation du cheval au pas permet aussi de voir le degré de boiterie en regardant la descente du boulet et le posé du pied. Au trot, il s’agit de mettre en évidence le membre boiteux. Pour une boiterie antérieure, on regarde le balancier de la tête (levé de tête lors de la pose du membre blessé). Pour une boiterie postérieure : augmentation de l’amplitude de mouvement de la hanche du coté boiteux. 

Les tests de flexion dispensés sur chaque membre permettent de mettre en évidence un peu plus précisément le membre affecté et la zone du membre atteinte. 

On peut aussi effectuer des tests complémentaires comme le test de la pince pour sonder le pied à la recherche d’un éventuel abcès et le test de la planche notamment pour détecter un syndrome naviculaire. 

On peut aussi réaliser un examen locomoteur lorsque le cheval est monté/attelé.

C-En pratique

On note les boiteries sur une échelle de 0 à 5 (allant de l’absence de boiterie à une boiterie franche empêchant les déplacements).

En plus de l’examen locomoteur, il est possible de faire des radios/échos/anesthésies étagées/scintigraphies/IRM pour affiner le diagnostic. 

III-Mise en pratique

À la suite de ce topo théorique dispensé par le Dr. GANGL, les 16 étudiants ont pu mettre en pratique ces gestes. Par groupe de 5 élèves, ils ont chacun pu s’exercer aux tests de flexion, au sondage de pied et au test de la planche.

Nous remercions infiniment les Dr GANGL et LENOIR pour l’encadrement de ce TP.