Fièvre de West Nile : appel à vigilance !

30/10/2025

Pratique - Réglementaire

Nous relayons ici un article du RESPE

Alors que l’automne avance, les cas de fièvre de West Nile (WN) continuent d’être recensés sur le territoire. Au 22 octobre 2025, 60 cas équins ont été confirmés par le Laboratoire National de Référence (LNR West Nile - ANSES), dans une dizaine de départements. Cette situation, bien que conforme aux tendances habituelles pour un mois de septembre, appelle à la plus grande vigilance de la filière.

Une circulation du virus élargie à de nouveaux départements

Les cas équins se répartissent majoritairement entre les régions PACA (27 cas) et Occitanie (23 cas), notamment dans les Bouches-du-Rhône, le Gard, l’Hérault et le Var. Toutefois, plusieurs nouveaux départements voient apparaître leurs premiers cas cette saison, comme la Haute-Garonne, le Loiret, l’Oise, Paris, le Val-de-Marne, le Vaucluse et les Yvelines. À noter également : 7 cas équins et 2 cas aviaires détectés en Île-de-France, y compris à Paris intra-muros (VIIe et XIIe arrondissements). Un cas a également été enregistré en Haute-Corse, confirmant la diffusion géographique du virus.

Des cas humains également en hausse

Selon Santé Publique France (15/10/2025), 48 cas humains ont été signalés dans les mêmes régions que les cas équins, dont certaines jusque-là peu ou pas touchées : Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne, Ardèche, Puy-de-Dôme, Seine-Saint-Denis, Val-d’Oise, Hauts-de-Seine… Cette évolution de l’épidémiologie confirme l’importance de la surveillance croisée entre santé humaine et santé animale, dans le cadre d’une approche One Health.

Un virus qui ne se transmet pas entre chevaux ni à l’homme

Il est important de rappeler que même si un cheval est porteur du virus, il constitue un cul-de-sac épidémiologique : il ne peut pas transmettre la maladie à ses congénères ni à l’homme. La transmission se fait uniquement par piqûre de moustique infecté.

Déclaration obligatoire et rôle du vétérinaire sanitaire

Tout cheval suspect doit être signalé à la DD(CS)PP et déclaré au RESPE via les syndromes « Syndrome nerveux » ou « Fièvre isolée ». La fièvre de West Nile est classée danger sanitaire de catégorie E (Loi Santé Animale) et fait donc l’objet d’une gestion officielle par les autorités sanitaires.
En cas de foyer, des mesures locales de surveillance, d’information et de gestion peuvent être mises en œuvre par la DD(CS)PP compétente.

Prévention : vaccination, protection et désinsectisation

Le RESPE rappelle les principales mesures à mettre en œuvre pour limiter les risques :
• Vaccination recommandée dans les départements où la circulation du virus est avérée ;
• Protection physique des équidés contre les moustiques (abris, moustiquaires, sorties limitées à la tombée du jour ou au lever du soleil) ;
• Réduction des gîtes larvaires : suppression des eaux stagnantes dans les seaux, bâches, abreuvoirs, ornières… ;
• Désinsectisation régulière, notamment des moyens de transport dans les zones touchées ;
• Surveillance de la température dans les structures à risque ou ayant des cas suspects/confirmés.

L’AVEF reste mobilisée aux côtés de ses partenaires pour soutenir les praticiens et les éleveurs dans la détection et la prévention de la fièvre de West Nile.

Pour aller plus loin :

Fiche RESPE sur le virus de West Nile
Dossier Ifce sur la fièvre de West Nile